Des experts d’Irlande du Nord et des Etats-Unis ont publié mercredi 23 mai, dans le journal Biology Letters, édité par la Société Royale Britannique des recherches très surprenantes. Ces chercheurs et scientifiques révèlent qu’une femelle a donné naissance sans accouplement à sa progéniture.
Cette naissance inattendue a eu lieu dans l’un des grands aquariums du zoo Henry Doorly (Omaha, Nebraska), en décembre 2001.
Dans le bassin, il n’y avait que trois femelles et aucune d’entre elles n’a été exposée à un mâle requin-marteau pendant trois ans.
“Jusque là tout le monde pensait que tous les requins se reproduisaient seulement par le biais de rapports sexuels entre un mâle et une femelle, requérant l’embryon pour obtenir l’ADN des deux parents afin de permettre le développement total”, a expliqué le Docteur Paulo Prodohl, de l’école des sciences biologiques. Son équipe a décrit les résultats comme “réellement surprenants”.
Cette capacité de reproduction peu commune est appelée parthénogenèse et est observée chez beaucoup d’insectes (abeilles, fourmis…) et plus rarement chez certaines espèces de vertébrés (des poissons, des amphibiens, des reptiles et des oiseaux). Mais ce phénomène n’a jamais été constaté chez les mammifères ou les requins.
“Malheureusement, cet évènement n’est pas bénin car il entraîne une réduction de la diversité génétique chez la progéniture puisqu’il n’y a aucune nouvelle variation génétique présentée du côté paternel”, précise le Dr Mahmood Shivji, le co-auteur qui a conduit l’équipe de l’institut de recherches Guy Harvey de la Nova Southeastern University en Floride
Hasard du calendrier, le même genre de parthénogenèse vient d’être repéré chez le dragon de Komodo, un grand varan d’Indonésie.